Succès pour la journée régionale H2 à Grenoble !
Le 12 janvier, vous étiez plus de 50 à participer à la journée organisée à la métropole de Grenoble, dans le cadre de la feuille de route H2 de la Région. Faisant la part belle au partage d’expertises et aux échanges, l’événement a proposé un panorama complet de la filière, et deux belles tables rondes sur la décarbonation des usages dans l’agroalimentaire et la microélectronique.
Une journée rythmée
1/ Panorama de l’H2 au niveau national par France Hydrogène
Retour sur les dernières actualités de la filière, son déploiement et ses usages aujourd’hui. Focus sur les facteurs limitants.
2/ Stratégie régionale par la Région Auvergne-Rhône-Alpes et Auvergne Rhône Alpes Entreprise
- Développement du marché : Usages mobilité et décarbonation de l’industrie (production d’H2 décarboné)
- Soutien à la RDI (Recherche Développement Innovation)
- Développement d’un volet formation – Campus Hydrogène
- Intensification des coopérations européennes et internationales
- Tour d’horizon des acteurs de l’hydrogène dans la région
3/ Table ronde « Décarboner le secteur agroalimentaire avec de l’hydrogène décarboné ? » avec Yara, Adisseo, Hynamics et Oxyane
Contexte :
- La France consomme chaque année 900 000 tonnes d’hydrogène (produit à 95 % à partir d’énergies fossiles) dont un quart pour la synthèse d’ammoniac pour les engrais. Les 4 sites industriels de production d’ammoniac en France figurent parmi les principaux émetteurs de CO2 nationaux (1 tNH3 émet 2 tCO2)
- Les engrais représentent 40 % des émissions de CO2 de l’agriculture, elle-même 2ème secteur le plus émetteur de GES en France derrière les transports avec 20 % des émissions françaises de GES.
- L’H2 bas carbone est le seul moyen de décarboner la production des molécules hydrogénées utilisées dans l’industrie agroalimentaire (ammoniac pour les engrais, mais également le méthanol ou le H2S utilisés pour la synthèse de méthionine, acide aminé nécessaire à l’alimentation animale).
- Les projets pour décarboner cet hydrogène se multiplient, essentiellement avec de l’hydrogène d’origine fossile produit par vaporeformage, associé à une brique de capture et stockage ou utilisation du CO2, comme le projet de Yara au Havre (stockage du CO2 en Mer du Nord) ou celui d’Adisseo (utilisation du CO2 dans le process chimique).
- La réglementation européenne a évolué en décembre 2022 en adoptant une obligation d’intégrer d’ici 2030 42 % d’H2 renouvelable dans les molécules hydrogénées. Mais aujourd’hui l’hydrogène issu d’électrolyse n’est pas accompagné financièrement par l’UE et les surcoûts occasionnés ne sont pas envisageables par les acteurs de la filière.
4/ Table ronde « Quelle place pour l’hydrogène bas carbone dans le secteur des semi-conducteurs et de la microélectronique ? » avec Air Liquide, Aledia, et le CEA
Contexte :
- Les attentes en matière d’hydrogène de la filière microélectronique portent sur la stabilité de la qualité et la disponibilité.
- Le passage à l’échelle industrielle d’Aledia nécessitera de reconçevoir la chaine logistique, sans que cela soit au détriment de cette stabilité de qualité. Les questions de proximité entre acteurs consommateurs et producteurs rentrent alors en ligne de compte, plutôt dans une logique d’écologie industrielle et territoriale plus que filière économique.
- Au sujet de la disponibilité, l’enjeu porte que les volumes. Or la concurrence est dure. Il faut explorer toutes les pistes technologiques permettant d’obtenir de l’hydrogène. Les projets portent sur la production d’H2 sur sites. Les projets de récupération issus d’autres acteurs émetteurs sont aussi en phase exploratoire.
- Tant que la chaine logistique repose sur un transport en camion, carboné, c’est l’approvisionnement qui reste le principal levier de décarbonation.
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