Répondant à une forte demande de la part de la filière BioGNV de mettre en avant ce carburant, de participer à la dissémination des retours d’expériences de projets déployés et de montrer le potentiel de déploiement, ce cycle a été un véritable succès :

Séquence 1 : Du déchet au BioGNV : une production d’énergie locale

Cette première séquence avait pour but de comprendre comment le biométhane est produit en France aujourd’hui, et quelle place le bioGNV pourrait prendre dans le paysage énergétique d’ici 2050. Nous vous proposons quelques points et chiffres clés à retenir :

• Un potentiel de production de gaz vert mature pour alimenter massivement la filière bioGNV par méthanisation :
  • 2019 : une capacité de production de biométhane de 2.6TWh, dont 41% est valorisé en carburant en 2019
  • 2050 : 140 TWh de gisement potentiel méthanisable
• Un cadre réglementaire en faveur du développement de station de recharge BioGNV et la circulation de véhicule :
  • Une loi de finance 2020 en faveur du BioGNV (faible taux de TICPE, récupération de la TVA, des bonifications aux amortissements, une exonération possible de la carte grise)
  • La loi de la transition énergétique pour la croissance verte, qui prévoit le renouvellement des flottes publiques par des véhicules à faibles émissions, ou encore la mise en place des Zones à Faibles Émissions
  • Évolution des garanties d’origine
• Des technologies de stations de recharge BioGNV disponibles (soit en utilisant du biométhane réinjecté sur le réseau, soit directement alimentées par les méthaniseurs) qui existent déjà et pouvant alimenter de quelques VUL à plusieurs PL par jours
• Un soutien public à l’innovation multiple que ce soit au niveau régional (exemple de la Région AURA : « Innovations expérimentations territoriales », PIA3 régionalisé, Innov’R,…), national (PSPC national & régional, PIA ADEME : DTIGA, concours innovation,…) ou européen.

Ce cadre propice à l’émergence du BioGNV, a d’ors et déjà permis à plusieurs projets de voir le jour, et ces derniers ont été abordés lors de la séquence 2.

Séquence 2 – Du biogaz au BioGNV : Déployer une station BioGNV sur un territoire rural

Cette deuxième séquence avait pour objectif de partager une diversité de retours d’expériences en termes d’acteurs et de types de projets de stations BioGNV. Elle s’est conclue par une présentation du futur dispositif financier régional d’aides aux investissements en lien avec le BioGNV.  Quelques messages forts à retenir :

• Produire du BioGNV avec une unité de méthanisation en cogénération et sans être raccordé au réseau de gaz, c’est possible !
  • L’AgriGNV permet de valoriser les excédents de Biogaz (récupérations du biogaz sur stockage digestat par ex.) après épuration de celui-ci via un module d’épuration adapté couplé à une station BioGNV
  • Plus qu’économique, une démarche avant tout territoriale pour contribuer aux enjeux de baisse des émissions de CO2 dans les transports en milieu rural.
• Être agriculteurs, producteurs de biométhane et distributeurs de BioGNV à partir du réseau de gaz, un modèle qui fonctionne :
  • Exploiter une station GNV/BioGNV : un prolongement logique pour une unité de méthanisation agricole en injection qui permet une seconde valorisation du biométhane injecté
  • Un outil qui sécurise la capacité du réseau en créant de nouveaux consommateurs de biométhane, consommateurs qui évoluent quant à eux vers un carburant plus propre et local
• Les collectivités locales, des catalyseurs essentiels pour initier un projet de BioGNV en permettant sa sécurisation (phase d’études, acquisition de foncier, etc.), de fédérer les acteurs clés du territoires – producteurs de biométhane  et transporteurs notamment – et de faciliter l’accès aux financeurs publics
• GNVolont’Air 2 Territoires : un nouvel AAP conjoint ADEME / Région pour aider à l’acquisition de véhicules roulants au BioGNV par des collectivités ou entreprises d’Auvergne-Rhône-Alpes s’engageant parallèlement à faire émerger une station de GNV/BioGNV publique hors métropoles et à s’y alimenter

Séquence 3 : Le véhicule Gnv/BioGNV, une réalité

Enfin, la dernière séquence a permis de mettre en avant les véhicules et motorisations qui existent et qui fonctionnent au BioGNV, à travers des retours d’expérience. Les chiffres clés à retenir :

• Le BioGNV émerge dans la mobilité gaz :
  • Un taux moyen de 12% en 2018 de bioGNV dans le GNV, passant à 17% en 2019.
  • Un objectif de la PPE 2028 en faveur du GNV : 54 000 Poids lourds GNV, 7 500 bus/car GNV, et 110 000 VUL GNV.
• Un véritable enjeu d’optimisation des motorisations thermiques
  • Environ -80% de CO2 par rapport au diesel en Analyse de Cycle de Vie complète. Et un objectif de réduction des émissions de C02 pour les nouveaux véhicules commerciaux de -30% à l’horizon 2030
  • Travaux de R&D en cours pour développer des systèmes de combustion à haut rendement pour les poids lourds
• Fonctionnement en consommation locale : les véhicules agricoles alimentés en bioGNV se développent : 
  • Des adaptations sur les réservoirs de BioGNV, la tuyauterie les moteur à allumage commandé et auxiliaire, les catalyseurs 3-voies, le système électronique de gestion de la carburation sont autant d’éléments à adapter pour convertir des véhicules en bioGNV
  • Il existe aujourd’hui des tracteurs agricoles et des chariots télescopiques disponibles, répondant aux réglementations des « Engins Mobiles Non Routiers »
• Enfin, si vous souhaitez convertir votre flotte au BioGNV, le retour d’expérience du Groupe Delmonico Dorel peut vous inspirer : à travers un projet d’autonomie énergétique, en utilisant directement le biométhane issue de l’épuration du biogaz produit par un méthaniseur à proximité.

Si vous souhaitez télécharger la synthèse globale de l’évènement : ici