Étude compétences et formations : la région Auvergne-Rhône-Alpes réunit tous les atouts pour répondre aux besoins de la filière hydrogène
Lundi 4 octobre à l’Hôtel de Région, les pôles de compétitivité Tenerrdis, CARA, AXELERA, les Campus Auto’Mobilités et Smart Energy Systems Campus, ainsi que la Région Auvergne Rhône-Alpes ont partagé les grands enseignements de l’étude prospective "Emplois, Compétences et Formations Hydrogène en Auvergne-Rhône-Alpes" réalisée par le cabinet 2A Territoires, groupe Arthur Hunt.
S’inscrivant dans la feuille de route Hydrogène de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, et s’appuyant notamment sur une enquête envoyée à 141 entreprises, l’étude a permis de quantifier et qualifier les besoins spécifiques de la filière hydrogène régionale en matière de compétences et de formations, en complément de la cartographie nationale des métiers-compétences réalisée par France Hydrogène.
Les 3 enseignement clefs
1/ Une filière régionale complète, des besoins croissants en emplois et compétences
- Une filière présente sur toute la chaîne de valeur (production, transport/stockage/conversion, usages)
- Un potentiel de 1 500 postes à recruter sur les 3 ans à venir, avec une majorité d’ingénieurs, puis des techniciens et des opérateurs (extrapolation des réponses obtenues à l’ensemble des entreprises sollicitées)
- 67 % des entreprises connaissent déjà des difficultés de recrutement. Et ce, majoritairement par pénurie de profils (70 % des cas). La tension est encore plus marquée pour les profils techniciens et opérateurs.
2/ Un panel de formations complet et de haut niveau
- La région Auvergne-Rhône-Alpes dispose de nombreuses formations initiales et continues de haut niveau dans des domaines clés de la filière hydrogène. On y répertorie 25 écoles d’ingénieurs et 13 formations Bac+2/3, qui peuvent évoquer l’hydrogène sans toutefois proposer de modules spécifiques. C’est le cas par exemple de la formation en alternance qui délivre un titre professionnel de « Technicien de maintenance Biogaz » créée en 2020.
- Les formations initiales sont jugées satisfaisantes et couvrent les disciplines de base nécessaires à la filière (électricité, électronique, énergies renouvelables, gaz, chimie, électro-chimie, fluides, matériaux…). Elles mériteraient d’être plus approfondies notamment sur les connaissances générales en hydrogène, la maintenance et la sécurité.
- Les formations continues doivent poursuivre leur action pour s’adapter aux besoins évolutifs des entreprises au-delà des habilitations usuelles. Les demandes d’approfondissement exprimées portent principalement sur les connaissances globales hydrogène, l’électrolyse et ses différentes techniques, le chiffrage économique, les Piles à Combustible (PAC) et la sécurité.
3/ Un écosystème mobilisé pour co-développer des solutions de formation sur-mesure
- L’étude relève le fort dynamisme de certains acteurs régionaux pour accompagner le développement de la filière soit en colorant des formations existantes (BUT Gaz vert de l’UGA…), soit en créant des formations continues sur-mesure (Symbio Hydrogen Academy…).
- Les répondants soulignent le besoin de rendre plus visibles les formations déjà dispensées, et de coordonner et flécher davantage les formations existantes via une cartographie ou un guichet.
- Avec les grands groupes à notoriété nationale et mondiale déjà présents sur le territoire, il existe tout un écosystème de PME et de pépites qu’il est essentiel de continuer à fédérer et d’informer. Les groupements et pôles de compétitivité ont un rôle central à jouer.
Visionnez les moments clefs de la restitution :
- Les grandes conclusions de l’étude
- « Les enjeux Compétences » avec Magali Schweitzer (Banque de la Transition Énergétique), Pierre-Olivier Boyer (Vicat) et Thierry Raevel (Engie).
- « Les enjeux Formation » avec Odile Lantz (Campus Smart Energy Systems), David Benech (Campus Auto’Mobilités), Rachid Lamchachti (Symbio) et Cyril Picard (UGA).
Publié par R. Descamps