Un projet territorial franco-suisse

Le projet s’inscrit dans le cadre du programme Interreg France-Suisse 2014-2020 qui a la volonté de renforcer la coopération territoriale européenne. Le programme soutient des projets transfrontaliers impliquant a minima un partenaire français et un partenaire suisse.

Le projet est né de la collaboration de l’Université Savoie Mont-Blanc – USMB (France) et de la Haute Ecole du Paysage d’Ingénierie et d’Architecture – HEPIA (Suisse). Sa méthodologie est basée sur celle mise en œuvre pour l’élaboration du cadastre solaire du Canton de Genève (entre 2011 et 2016) avec le soutien et sous le pilotage des services industriels de la ville de Genève et de l’État de Genève. Elle a été développée à HEPIA dans le cadre d’une collaboration scientifique avec l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) et l’École polytechnique de Milan.

Le projet G2solaire (2019 – 2021) s’inscrit ainsi dans une dynamique d’extension de ce cadastre au territoire du Grand Genève.

G2-Solaire s’articule autour de 2 volets :

• Un premier volet technique qui consiste à élaborer une cartographie du potentiel solaire sur le territoire grâce à des laboratoires de recherche français et suisse.
• Un deuxième volet institutionnel et politique qui consiste à promouvoir ce cadastre auprès de différents acteurs (élus, administrations publiques, fournisseurs d’énergie, investisseurs, professionnels de la branche, société civile, particuliers).

Pour le mettre en œuvre, des actions concrètes sont menées à l’échelle de quartiers pilotes sur tout le territoire (en France comme en Suisse) afin :

• D’évaluer l’effet du micro-climat urbain sur l’irradiation solaire et la production de panneaux solaires et de définir des règles de calcul en vue de construire le cadastre solaire à l’échelle du Grand Genève ;
• D’évaluer et tester l’intégration de l’énergie solaire en milieu contraint par le patrimoine ;
• De planifier l’énergie solaire dans le cadre de programmes de nouveaux développements et le cas échéant guider l’aménagement urbain ;
• De développer des projets solaires pilotes privilégiant l’autoconsommation dans un cadre collectif ;
• De tester et de comparer (entre la France et la Suisse) des modèles économiques et juridiques liées aux installations solaires. Le projet a pour but final de développer de nouvelles compétences et mettre en place de nouveaux produits et services, autour de l’exploitation du potentiel solaire du territoire.

Pour cela, la plateforme vise à connaitre davantage le potentiel solaire du territoire avec des partenaires publics et privés, et à donner la possibilité aux acteurs du Grand Genève d’exploiter plus efficacement les opportunités liées à l’énergie solaire pour pérenniser un secteur en pleine mutation.

Le cadastre solaire, concrètement

Le cadastre solaire du Grand Genève estime le potentiel mensuel et annuel de production énergétique solaire (thermique et électrique) sur les toitures des bâtiments de l’ensemble de l’agglomération franco-valdo-genevoise d’une superficie d’environ 2000 km2 (Canton de Genève, District de Nyon, Pôle métropolitain du genevois français).

Gratuit et accessible à tous, il permet de connaître la surface et le potentiel d’une toiture et son orientation. Une couleur indique si le rayonnement solaire est favorable ou très favorable. En cliquant sur un bâtiment, vous pouvez retrouver toutes les données clés, les caractéristiques de la toiture et bénéficier d’un accompagnement pour pouvoir l’équiper.

Accéder au cadastre G2-Solaire : https://sitg-lab.ch/solaire/

Les utilisateurs potentiels et leurs motivations

• Investisseurs : identifier les surfaces à haut potentiel, évaluer le potentiel d’un portefeuille immobilier de bâtiments (régies, propriétaires, caisses de pensions) et élaborer des stratégies sur ce parc immobilier, etc.
• Politiques/institutions : outil de la planification énergétique territoriale (loi sur l’énergie), évaluer aux échelles du territoire, le potentiel de couverture des besoins énergétiques par des énergies renouvelables, à quel coût, selon quel gain environnemental (C0₂ évités), etc.
• Installateurs et ingénieurs : dans le cadre d’avant-projets d’installations, obtenir des données de base utiles (orientation, pente, irradiation, surfaces utiles ou exploitables comme base pour le calepinage des modules).
• Particulier : évaluer le potentiel de son bien immobilier et entrer dans une démarche d’installation solaire.

Et maintenant ?

A présent que l’outil est développé, il est nécessaire d’accompagner les acteurs dans l’exploitation de ce cadastre. En effet, de nombreux projets voient le jour comme la ZAC-Ferney-Genève innovation mené par Terrinnov : une Zone d’Aménagement Concerté (ZAC) de 65 ha aux portes de l’aéroport international de Genève. Cet ambitieux projet urbain s’inscrit dans le cadre du projet économique du Grand Genève appelé le Cercle de l’Innovation. Un exemple concret de ce que le cadastre G2-Solaire permet de développer. De même, des événements de communication et de formation sont menés auprès des collectivités avec les partenaires du projet INNOVALES et l’INES pour sensibiliser les élus sur l’énergie solaire et les encourager à développer des projets d’installation sur leur territoire.

Parole aux acteurs du projet

Les partenaires du projet

HEPIA – arx IT – Université Savoie Mont-Blanc – INES – Cethil – InnoVales – Conseil d’architecture d’urbanisme et de l’environnement – République et Canton de Genève – Canton de Vaud – SIG – Région de Nyon – Genevois Français, Pôle métropolitain – Enedis – Terrinnov