Stockage et conversion d’énergie

Stocker l’énergie, la transporter et la convertir en fonction des besoins

 

Le stockage d’énergie est clé pour valoriser l’ensemble du potentiel des énergies renouvelables. Tenerrdis se distingue sur les technologies de stockage d’énergie en s’intéressant à la fois au stockage stationnaire et à celui lié à la mobilité des véhicules légers et lourds. Les technologies concernées couvrent tous les vecteurs (chimiques, gazeux, électricité, chaleur), toutes les échelles de puissance et toutes les dynamiques de réponse (temporalité). En effet, par nature, le stockage d’énergie est spécifique à chaque usage. Le stockage d’énergie est complexe : les technologies, mais également le positionnement multi-vecteurs requièrent un engagement également très fort dans les technologies de conversion

 

Ambition de Tenerrdis à l’horizon 2022

Tenerrdis ambitionne d’être l’écosystème français référent quant au design et à l’optimisation du stockage stationnaire comme levier pour l’intégration des énergies renouvelables, tous vecteurs énergétiques confondus.

 

L’accord de coopération avec le pôle de compétitivité Capenergies sur ce sujet apporte un supplément de valeur par une réflexion concertée sur les projets R&D&I et un partage d’expérience sur les projets et démonstrateurs.

 

Enjeux clés de la filière pour Tenerrdis

Tenerrdis considère que la filière doit s’intéresser en priorité à trois problématiques majeures :

1. Dimensionner et exploiter au plus juste des actifs de stockage pour en optimiser la valeur et en sécuriser le modèle d’affaire, au regard des caractéristiques d’un territoire :

  • Gisement EnR et part exploitée à terme
  • Nature et évolution de la consommation
  • Réseaux actuels et futurs, en particulier interconnexion des réseaux (électricité, gaz, chaleur)

2. Se donner la capacité d’exploiter les STEPs non plus seulement au regard des spécificités du nucléaire mais également des EnR variables.

3. Identifier les critères de couplage optimal entre la production EnR et la production d’hydrogène.

 

 

 

Un écosystème unique en région Auvergne-Rhône-Alpes 

A tous les échelons, le stockage des énergies et plus particulièrement celui de l’électricité est reconnu comme l’un des piliers de la transition énergétique. La diversité de maturité des technologies et surtout la présence d’encore très larges capacités de production modulables retardent néanmoins l’émergence de capacités de stockage très significatives sur les réseaux. Des projets d’envergure émergent toutefois dans le monde entier visant à qualifier les technologies, diminuer leurs coûts de production et développer les capacités de stockage (US, Australie…).

 

En Europe

Dans ce domaine, l’Europe se cherche et si elle finance de nombreux projets de R&D, elle garde une position très conservatrice sur la possibilité pour les gestionnaires de réseau de détenir des actifs de stockage, et n’a pas encore enregistré de déploiements massifs. Elle tarde à se positionner avec un engagement politique fort et un choix sur les technologies.

 

En France

En France métropolitaine, le projet Ringo de RTE (concept de ligne virtuelle) ambitionne 100 MW de capacité de stockage à horizon 2020 répartis sur cinq sites, et les batteries lithium-ion sont privilégiées. EDF a lui pour ambition de développer 10 GW de stockage dans le monde d’ici à 2035. On peut aussi citer le plan de déploiement de l’hydrogène pour la transition énergétique avec son volet développement des capacités de stockage des énergies renouvelables. Tandis que des premiers déploiements commerciaux de batteries concernent presque exclusivement la fourniture de la réserve primaire de fréquence, les conditions de marché interrogent le modèle économique des capacités de stockage existantes (STEP et gaz). Dans les zones non interconnectées, les unités de stockage sont un complément essentiel aux nouvelles installations de production EnR, permettant la substitution de groupes électrogènes polluants.

En Auvergne-Rhône-Alpes

La région Auvergne-Rhône Alpes est la seule région capable de traiter, par ses compétences et son écosystème, l’ensemble des technologies de stockage : le stockage hydraulique, gaz (hydrogène, gaz de synthèse), et batteries, notamment autour du CEA.

 

zoom projets

Inauguré le 11 juin 2018, le démonstrateur GRHYD teste l’injection d’hydrogène produit à partir d’électricité renouvelable dans le réseau de distribution de gaz naturel et la production d’hythane® (mélange d’hydrogène et de gaz naturel) pour les bus GNV de la Communauté Urbaine de Dunkerque.

Le projet Jupiter 1000 (Fos) démarré en 2017 vise à transformer les surplus d’électricité renouvelable en hydrogène vert et en méthane de synthèse pour la stocker. Il fédère de nombreux acteurs de Tenerrdis (CNR, RTE, GrtGaz, McPhy, Leroux et Lotz, CEA).