Micro-réseaux multivecteurs

Développer la flexibilité et l’autonomie grâce aux énergies renouvelables

 

On distingue deux grandes catégories de micro-réseaux : les micro-réseaux connectés au « grid » (réseau principal), et les micro-réseaux isolés du « grid ». Dans les deux cas, l’introduction d’énergies renouvelables est une priorité. Pour les micro-réseaux connectés, il est impératif de développer la flexibilité, qui permet de gérer localement la variabilité des énergies renouvelables, optimiser la facture et contribuer à une plus grande autonomie des territoires. Cette flexibilité peut être mise à contribution à plus grande échelle pour aider les réseaux de distribution à gérer l’intermittence, l’Europe incitant les gestionnaires de réseaux à exploiter la flexibilité disponible auprès des « prosumers ». Les micro-réseaux isolés concernent tant les systèmes insulaires que l’électrification « rurale ». Ici encore, les renouvelables ont une place importante pour produire une énergie propre et accessible, en réduisant la dépendance aux énergies fossiles. Ces micro-réseaux constituent un enjeu sociétal majeur avec des opportunités à l’export pour les technologies promues par le pôle. 

 

Ambition de Tenerrdis à l’horizon 2022

Tenerrdis entend s’imposer comme référence sur le sujet de la structuration économique, sociale et industrielle des micro-réseaux, facilitant ainsi le foisonnement des énergies renouvelables.

 

Enjeux clés pour Tenerrdis

Les micro-réseaux répondent à des enjeux de natures variées :

  • Enjeux environnementaux ; en supportant l‘introduction massive d’énergies renouvelables et en massifiant la flexibilité du « prosumer » pour qu’elle contribue au déploiement de renouvelables sans compromettre la fiabilité des réseaux de distribution.
  • Enjeux d’aménagement du territoire ; en associant autour de projets systémiques et multi-énergies, l’ensemble des acteurs contribuant à la conception et mise en oeuvre de tels projets. Ils alimentent une réflexion avancée sur l’indépendance énergétique des territoires, et des modes de gouvernance à mettre en place pour les communautés énergétiques.
  • Enjeux économiques ; en particulier à l’export car les gestionnaires de nombreux réseaux dans le monde (réseaux faibles, pays émergents, réseaux insulaires) voient dans ces développements, l’opportunité de soutenir leur activité. Ils maintiennent ainsi leurs objectifs d’optimisation économique globale avec un impact carbone maîtrisé.

 

Des politiques publiques incitatives

En Europe

Au niveau Européen, on peut noter l’incitation de l’Union Européenne pour que l’opérateur des réseaux de distribution exploite la flexibilité apportée par les « prosumers ». Cette flexibilité peut permettre au DSO (Distribution System Operator) de limiter ou différer des investissements liés au renforcement des réseaux et ainsi optimiser des investissements dont le coût revient in fine à la collectivité.

 

En France

Au niveau National, les micro-réseaux sont identifiés par le Comité Stratégique de Filière (CSF) « Industries des Nouveaux Systèmes Energétiques » comme sujet de projet structurant. L’ambition affichée par le CSF sur les micro-réseaux est de développer une offre exportable de solutions de type micro-réseaux, ce qui démontre d’emblée l’enjeu international de ce domaine.

 

En région Auvergne-Rhône-Alpes

Au niveau régional, un des piliers de la stratégie Energie consiste en particulier à accompagner les territoires dans leurs trajectoires de réduction des consommations, déploiement des EnR et de récupération des énergies localisées. Plusieurs autorités organisatrices de l’électricité se posent la question de leur bonne gestion du renouvellement des concessions du réseau de distribution. La région s’appuie sur l’agence Auvergne-Rhône-Alpes Energie Environnement qui entretient un lien étroit avec les collectivités et s’engage dans plusieurs programmes européens sur les micro-réseaux.

 

zoom projets

Le projet collaboratif GreenLys, portant sur la conception d’un démonstrateur de réseau électrique intelligent à l’échelle urbaine, illustre les enjeux du domaine. Plus récent, le projet GREAT (GREnoble Alps Together) fondé sur l’économie du partage, entend favoriser les transitions écologique, énergétique et numérique du territoire.